90 députés interpellent la France sur ses engagements contre les bombardements des civils
À l’approche du Forum de Paris sur la Paix (11 au 13 novembre 2018), 90 députés interpellent la France sur sa responsabilité contre les bombardements en zones peuplées. Alors que 12 États* travaillent à l’élaboration d’une déclaration politique contre cette pratique, les parlementaires appellent la France à rejoindre ce processus en soutien à la campagne de Handicap International.

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« NOUS avons les moyens d’agir »
Au lendemain de la 24e édition de la Pyramide de chaussures, c’est par une tribune trans-partisane publiée dans le journal La Croix que 90 députés ont appelé France à ne plus rester à l’écart du processus politique engagé contre les bombardements des civils.
« Alors que les conflits armés se sont considérablement intensifiés dans les villes les plus densément peuplées, la mobilisation de la communauté internationale s’est réduite à la condamnation publique, bombardement après bombardement, de ces pratiques intolérables… À portée de volonté politique, les États ont pourtant les moyens d’agir ! NOUS avons les moyens d’agir. »
Extrait de la tribune publiée dans La Croix le 8 octobre 2018
En mars 2017, le candidat Emmanuel Macron se prononçait pourtant en faveur d’une déclaration politique visant à protéger les civils de l’utilisation d’armes explosives en zones peuplées. Aujourd’hui, alors que la France s’apprête à accueillir le Forum international pour la paix en novembre, ce sont les députés eux-mêmes qui demandent au gouvernement de rejoindre le processus politique déjà engagé par 12 États*.
90 victimes civiles chaque jour dans le monde
Irak, Syrie, Yémen, Ukraine… Chaque jour dans le monde, 90 civils sont victimes de bombardements indiscriminés. Alors qu’à Idlib (Syrie) et Hodeïda (Yémen), les civils craignent des offensives qui pourraient conduire à un bain de sang, à Mossoul en Irak, une autre forme de guerre commence pour les civils, un an après la libération de la ville. 8 millions de tonnes de gravats contaminés par des restes explosifs entravent aujourd’hui le retour à une vie normale. Dans le seul hôpital d’Al-Shifa, 1 500 restes explosifs ont été retrouvés. Aujourd’hui, des milliers de blessés injustement frappés par les armes explosives tentent de se reconstruire.
Paris, capitale de la paix ?
En 2015, Handicap International et 19 autres ONG lançaient une campagne internationale visant à mettre fin à cette pratique contraire aux principes du Droit international humanitaire (DIH). Aujourd’hui, l’association a réuni près de 500 000 signatures de sa pétition et veut passer à l’étape supérieure pour engager véritablement les États. Ils sont 12* à travailler actuellement sur l’élaboration d’une déclaration politique contre les bombardements en zones peuplées, soutenue par António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies. La France a toute sa place dans le processus d’élaboration de cette déclaration politique internationale et doit donc y prendre part.
« Au moment où Paris accueillera, en novembre prochain, un Forum international pour la paix, nous, parlementaires, appelons la France à rejoindre le processus politique en cours. »
Extrait de la tribune publiée dans La Croix le 8 octobre 2018
Lire la tribune des députés dans son intégralité sur le site de La Croix
Lire l’article de La Croix sur ce sujet
* 12 pays engagés à ce jour dans le processus d'élaboration d'une déclaration politique contre les bombardements en zones peuplées : Autriche, Chili, Costa Rica, Irlande, Liban, Mexique, Mozambique, Norvège, Nouvelle-Zélande, Philippines, Sénégal, Suisse.
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