Crise syrienne : préserver la vie des populations
Depuis mars 2011, le conflit syrien brise les corps et les vies. Un chiffre témoigne de la violence du chaos : l’espérance de vie, qui était de 77 ans, a régressé de vingt années. Les équipes de Handicap International interviennent en Irak, en Jordanie, au Liban, et en Syrie même pour soutenir des civils à bout de ressources.


© S. Pierre / Handicap International
Un soir de novembre 2014, la maison de Mostapha, 8 ans, a été bombardée. Il a perdu ses parents, et a été grièvement blessé, notamment à la jambe gauche. Mais dans un pays en guerre depuis des années, pas d’ambulance, pas de médecins qui accourent pour soigner le petit garçon. En Syrie, le produit intérieur brut a diminué de 40 %, les systèmes d’eau et d’assainissement, les écoles, les maisons et les centres de santé ont été détruits, les routes sont polluées par des armes explosives qui touchent 75 % des zones densément peuplées, les hôpitaux deviennent des cibles. Pour calmer sa douleur et arrêter ses saignements, Mostapha (photo ci-dessus) a eu, toute une nuit, comme seule infirmière sa grande sœur de 16 ans, avant d’être conduit à l’hôpital par des voisins. Il a survécu. Par chance, il a rencontré Mohammad, un kinésithérapeute de Handicap International. Et après de longues séances de rééducation, il a retrouvé la mobilité de sa jambe.
Remettre les civils debout
Tous les enfants et les adultes exposés aux bombardements et aux restes explosifs de guerre n’ont pas la chance de Mostapha. Soignées tardivement, les blessures complexes se transforment en handicap à vie. Pour Handicap International, les projets de réadaptation physique permettent de préserver l’avenir et sont une priorité parmi toutes les actions entreprises. Pour améliorer les gestes et les connaissances des kinésithérapeutes locaux, l’association a produit une quarantaine de vidéos de formation afin de développer leurs compétences et prévenir les conséquences durables du handicap. Handicap International s’attache aussi à délivrer des messages de sensibilisation aux dangers des armes explosives pour les populations. Dans les centres de santé, dans les camps et au sein des communautés, il est indispensable d’informer tout le monde pour éviter de nouvelles morts et de nouveaux blessés et préserver l’avenir autant que possible.
> Lire également le témoignage de Pauline Falipou, référente technique Réadaptation de Handicap International : « Les blessures par armes explosives provoquent de lourds handicaps »
Rejoignez-nous, signez la pétition contre l'utilisation des armes explosives en zones peuplées !
> Handicap International sur place : lire l’article « Crise syrienne : 750 000 bénéficiaires de l’action de Handicap International »

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